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L'école d'Aurillac

 

Un  certain nombre de chapiteaux de la région, à savoir tous ceux d’Aurillac, ceux de Saint-Santin-Cantalès et ceux de Maurs, relèvent d’un même genre et appartiennent à ce qu’on nomme depuis le début du siècle “ l’école d’Aurillac ”. Le style est très typique : absence presque totale de personnages ou d’animaux, suprématie de l’entrelacs, leitmotiv du ruban rainuré ou perlé et de la palmette aux feuilles creusées. L’église romane d’Aurillac, dans sa version de 1095, proposait exclusivement ce décor aujourd’hui dispersé.

Roger Grand en 1901, Rochemonteix en 1902, Quarré en 1938, Beaufrère en 1963, Durliat enfin en 1973, ont fait l’inventaire des restes sculptés d’Aurillac.  Tous ces chapiteaux proviennent probablement de l’église Saint-Géraud d’Aurillac, démolie en partie et restaurée à maintes reprises, moins ceux de l’hôpital qui ont toujours été en place, l’origine des chapiteaux de Détroit restant incertaine.

 On retrouve le style de ces sculptures à Saint-Santin-Cantalès en quatre exemplaires, sur le mur Nord du chœur, et en deux exemplaires déposés, à Maurs, et plus du tout ailleurs en Cantal. Cela suffit à établir la présence à Aurillac d’un atelier de sculpture responsable de l’ensemble de ces chapiteaux, et en effet Maurs et Saint-Santin, à l’époque, dépendaient de l’abbaye de saint Géraud. Cela ne signifie pas pour autant que les sculpteurs de cet atelier aient été spécialement auvergnats. On retrouve au contraire leur faire si caractéristique en Rouergue et dans le Lot, à Conques d’abord, sur le portail Nord, et encore à Varen, Ségur, Saint-Grégoire-de-Séverac, Vailhourles, pour ne citer que quelques exemples. Bessuejouls en Aveyron conserve un linteau en bâtière (porte Sud de l’escalier) et un autel roman typiquement “ aurillacois ”, etc.

  C’est donc vers le Sud que l’atelier d’Aurillac s’est développé, ou bien encore c’est du Sud qu’il venait, mais dans un cas comme dans l’autre nous sortons de la sphère d’influence de l’Auvergne. Il s’agit d’un atelier original qui en pleine révolution artistique conserve un goût archaïsant pour l’entrelacs. L’absence de sculptures animées, présentes pourtant à Conques à la même époque, relève dès lors d’un refus délibéré plutôt que d’une méconnaissance de ce qui se produisait ailleurs. De cela on peut inférer que nos sculpteurs étaient des clercs possédant une véritable doctrine artistico-théologique, car des artisans laïcs, semble-t-il, auraient eu plus de chances de suivre la mode.

 

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Généralités

Aurillac, ville romane

Quelques églises :

Bromme

Girgols

Jou-sous-Monjou

 

 
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